Je contemple ton corps endormi doucement,
L’innocence et la paix bénissent ton visage,
Peu à peu je m’oublie dans l’éternel élan
De vie que tu propages.
A chaque instant je meurs, à chaque instant je vis
Au rythme du soupir de ta respiration.
Je poursuis cette danse, avec ton âme uni
Dans cette évolution.
La candide splendeur de ton corps dénudé
Dévoile sous mes yeux ta beauté sans égale.
Dans la demi-lueur, tu es l’astre éthéré
De ce ciel matinal.
La chaleur de ta peau baigne mon propre corps
D’une intense émotion, d’un frisson sanctifié.
Je sens renaître en moi l’amour, le vrai, le fort,
Qui peut tout exaucer.
Je voudrais te toucher, te couvrir de caresses,
T’inonder de baisers, te sentir contre moi,
Mais j’ai peur de briser sous ce flot de tendresse
Le petit ange en toi.
Ma main glisse au-dessus de ton être adoré,
Et touche ton aura tout en délicatesse,
Quand du creux de ton cou monte un parfum léger
Exhalant ta jeunesse.
Ressens-tu toi aussi cette onde de bonheur ?
Tu redescends du ciel, réponds à mon appel,
Et par ton seul regard, tout à coup, la douceur
D’un ange se révèle.
Je me sens désarmé, je me sens mis à nu,
Ton sourire innocent fait naître aussi le mien,
Et ma pensée s’éteint, mon être ne vit plus
Qu’en un reflet du tien.