Quand la nuit devient si profonde
Que l’on ne saurait dire
Si le jour s’en va ou s’en vient,
Alors il émane de l’ombre
Comme un profond soupir
Qui nous apaise et nous fait sien.
Or, à la lueur de la nuit,
Les ombres se confondent
Au sein de formes mélangées.
Le rêve amène, indéfini,
Comme sortant de l’onde,
Ce qui veut se réaliser.
A l’aube des temps, c’est la nuit
Qui enfanta le jour,
Accumulant tous les trésors
Pour que le rêve prenne vie
Et que naisse l’amour
Qui relie l’Esprit à nos corps.