Il partage sa vie avec celui qu’il aime.
Il est heureux ; dans son regard, dans son sourire,
Il voit l’amour, et le bonheur dans ses soupirs.
Il ne voit pas en quoi ce serait un problème.
Mais le regard des gens et leurs chuchotements
Trahit leur jugement de cette union si belle.
Quel mal ont-ils donc fait ? Sont-ils des criminels ?
Peut-on juger l’amour si misérablement ?
Les bonnes gens diront : vive la tolérance,
Mais ne vous montrez pas, restez cachés chez vous.
Tolérer, ce n’est pas accepter, pas du tout,
C’est laisser à regret, c’est laisser la méfiance.
Quand l’amour réunit deux personnes sincères,
Il déborde toujours, et l’on voudrait former
Une véritable famille et partager.
Mais on ne les laissera pas devenir pères.
Un amour infécond, mais beau, les unit.
Mais la stérilité de tous les préjugés,
Détruit à tout jamais leur rêve de foyer :
Un orphelin sera privé d’une famille.