Tu m’as quitté lorsque j’ai changé mon regard.
Sans un seul mot, sans un adieu, sans au revoir.
Sans m’en apercevoir, je ne te voyais plus.
Le quotidien banal avait usé ma vue.
Mon monde était rempli de telles évidences.
Tu étais là pour moi, et c’était l’insouciance
Qui régnait dans mon cœur trop fier de sa victoire.
Oui, je t’avais conquise et tu étais ma gloire.
L’amour est un combat qui n’est jamais fini.
Je ne le savais pas, je n’avais pas compris.
Tu étais le joyau de mon cœur trop imbu,
Même si je t’aimais, je ne le montrais plus.
Ai-je pu à ce point ne plus te remarquer
Pour ne pas voir ton rire en larmes se changer ?
Egoïste, mes yeux m’ont plongé dans le noir.
Je suis resté tout seul avec mon désespoir.
Les larmes de mon âme ont lavé mon regard.
J’ai retrouvé la vue ! J’aperçois un espoir,
Bercé dans la chaleur de tous nos souvenirs :
La lumière qui fut pourrait bien revenir.