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Poésie, nouvelles et contes

Poésie, nouvelles et contes
Bienvenue dans cette nouvelle version du site. Venez y retrouver nombre de mes poèmes (organisés par recueil), des nouvelles et des contes.
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En réponse à :

Mourir en héros

Publié dimanche 14 février 2010 par Lémuel
(le texte de l'article se trouve sous le formulaire)

En réponse à :

Mourir en héros

mardi 20 avril 2010

Je prends un diplôme en littérature et a été écrit au sujet de ma thesis papers en prose qui se concentre principalement sur les biographies et autres histoires courtes. Je suis heureux d’avoir trouvé ce site car il a un excellent contenu que je ne peux certainement utiliser afin d’arriver à un plus de papier riches en contenu.



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Mourir en héros
Publié 14 février 2010  (Dernier ajout 14 février 2010)

De Gaulle était le dernier grand homme de la France, le dernier grand patriote, prêt à tout pour rendre son honneur à la France, ce pays si merveilleux. Cette découverte avait été comme un électrochoc pour Niklaus Nachbar – malgré son nom aux consonances gutturales, sa famille ne faisait pas partie du camp des méchants lors de la dernière grande guerre – cet abandon du patriotisme ou le détournement qu’en faisaient certains partis, pas assez extrémistes à son goût, le répugnait.
Mais lui, le brave français, un simple quidam, bref monsieur tout-le-monde, lui était prêt, comme son idole, à risquer jusqu’à sa vie pour son pays. Son plus grand regret était de n’avoir pu suivre les traces du Général à St-Cyr. On l’avait recalé pour des “raisons purement bureaucratiques de chiffres”. A la place, il avait accompli avec un succès raisonnable, mais dû à ses efforts intenses, un CAP menuiserie.
Il était bien sûr sous-exploité, mais un grand homme doit savoir partir d’une modeste position sociale. Son génie militaire – il dirigeait de grandes batailles avec ses petits soldats de plomb dès l’âge de six ans – risquait de s’altérer à force de rester inactif. C’est pourquoi il s’adonnait avec le plus grand sérieux à des “simulations informatiques de tactique et stratégie militaire” (Command & Conquer pour n’en citer qu’une). Mais il attendait avec impatience le moment de pouvoir faire ses preuves.

Le grand jour arriva un matin de septembre. Il était appelé sous les drapeaux avec d’autres frères d’armes. Son service militaire allait être l’occasion de se faire remarquer...
Il fut embrigadé en Lorraine, pays repris à l’ennemi impie au prix d’une lutte héroïque, à laquelle son héros avait contribué.
Il se sentait comme chez lui à l’armée. Il aimait cette saine ambiance de labeur patriotique, où tout le monde, même les gens un peu bronzés qui avaient choisi – avec raison – la France comme nouvelle patrie, montrait à cette grande nation qu’il l’aimait. Le doux bruit des Famas était une déclaration d’amour que les soldats faisaient à la Mère Patrie.
L’ardente ferveur de Niklaus Nachbar et son adoration religieuse pour son pays lui permirent de devenir rapidement aspirant, le plus haut grade que l’on pouvait atteindre lors du service militaire. Ainsi l’Aspirant Nachbar put déclamer son amour d’une façon plus tonitruante encore, lorsqu’il s’entraîna aux roquettes antichars.
Lorsque son service prit fin, il n’hésita pas une seconde et s’engagea comme professionnel dans l’Armée de terre. L’entraînement était toujours aussi passionnant et la France le récompensait grassement pour sa dévotion.
Peu de temps après son incorporation professionnelle, la guerre fut déclarée contre l’Irak. Niklaus s’empressa immédiatement de se proposer au combat, et comme entre-temps il était devenu sergent-chef, sa requête lui fut accordée.
Ses rêves de gloire et de patriotisme allaient pouvoir devenir réalité. Il était impatient de risquer sa vie pour son pays. Peut-être allait-il devenir un héros ? Il n’eut pas à attendre longtemps pour partir. Au bout d’une semaine, il reçut son ordre de mobilisation. Il était tout excité. En fait, il n’avait jamais été aussi impatient de toute sa vie.

Cette nuit-là, il n’arriva pas à trouver le sommeil. Il se retournait sans cesse dans son lit. Il pensait à tous ses rêves. Il avait peur aussi d’être déçu, impossible ! En tout cas, lui, ne décevrait pas la France.
Il eut soudain une envie pressante. Il se leva et alla aux toilettes. Assis sur la cuvette, il sentit la fraîcheur de l’émail sur son postérieur. Il poussa fort mais ça avait du mal à sortir. Son angoisse le rendait presque constipé. Il se dit que ce n’était pas grave, que même s’il n’arrivait pas à chier, il allait bien faire chier ces salopards d’irakiens.
Voyant que ses efforts ne servaient à rien, il se releva. Ces toilettes étaient vieilles, le réservoir était placé en hauteur au-dessus de la cuvette. Machinalement il tira la chasse d’eau en regardant le tourbillon que provoquait cet afflux subit d’eau. Erreur fatale.
Le lourd réservoir de ces toilettes vétustes se décrocha soudain et assena un coup violent au pauvre Niklaus. Sa tête tomba dans la cuvette et se heurta à la paroi. Il était complètement étourdi et commençait à se noyer. Le réservoir était tombé sur la cuvette et empêcha Niklaus, tout étourdi et tout faible, de se libérer dans un dernier soubresaut.
La mort arriva rapidement, mais cette mort-là il la haïssait, lui qui voulait mourir en héros pour sa patrie. Il finit sa vie misérablement dans des chiottes non moins misérables.


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